BULLETIN ACADEMIQUE F.S.U. MARTINIQUE n° 5 JANVIER 2008
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EDITORIAL
Point sur les relations FSU Conseil Général à propos des Contrats Aidés
Motion du Conseil Général du 13/12/07
Lettre de Serge Lechtimy à Nicolas Sarkozy du 02/02/08
Communiqué de presse de la FSU du 11/02/08
EDITORIAL
Nous y voici ! La bataille que nous avons engagée il y a plus d’un an bat son plein. Mais elle a pris une tournure surprenante de poker menteur où certains tentent de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Que certaines organisations s’agitent pour bloquer les établissements peut sembler une bonne chose. Mais avec quelles perspectives ?
Pour réclamer l’embauche de ces personnels comme Tos par les collectivités ? Mais pour réclamer une embauche, encore faut-il savoir ce que veulent ces personnels. La FSU qui travaille de manière permanente avec ces personnels sait bien que ce qu’ils réclament n’est pas forcément un poste de Tos dans les collectivités.
Quant à la grève, et bien qu’il s’agisse d’un recours tout à fait satisfaisant parmi les moyens de lutte à la disposition des salariés, elle nous semble nécessiter un certain nombre de précautions sous peine d’aller à l’encontre du but recherché.
Enfin, lorsqu’on entend un certain nombre d’individus dénoncer l’isolement de la FSU, en l’accusant de tous les vices, on se dit qu’il y a vraiment dans ce poker menteur des tricheurs qui n’ont pas compris qu’ils avaient déjà perdu.
Il y a des temps pour tout. Un temps pour la bataille et un temps pour la négociation.
Concernant la FSU, elle ne lutte pas pour elle. Et c’est la première leçon syndicale qu’elle pourrait donner : elle lutte pour des individus qui, chaque mercredi lui indiquent la marche à suivre, ce qu’il faut accepter et ce qu’il faut refuser. Que d’autres se veuillent plus royalistes qu’elle…pourquoi pas ! à condition cependant qu’ils ne se contentent pas d’imiter ce que la FSU a fait. La lutte syndicale ne ressort pas de trucs et de recettes.
Dès lors, on comprend que certains tentent d’accuser la FSU de tuer la mobilisation…parce qu’elle a commis le crime de dire que la grève n’était pas forcément opportune ! Parce qu’elle a l’outrecuidance de penser qu’elle peut négocier pour faire avancer le dossier ! Parce qu’enfin, la FSU dérange puisqu’elle travaille.
Au risque de gêner encore certains, la FSU continuera à revendiquer une morale dans l’action syndicale, entre les organisations syndicales. Elle continuera aussi à rappeler qu’il existe des stratégies syndicales et que tout embrasement n’est pas forcément bon pour les causes qu’on défend. Enfin, l’unité n’est l’apanage de personne : elle ne se clame pas mais se construit .
La FSU en tout cas peut s’enorgueillir d’avoir développé chez des personnels abandonnés de tous pendant un an, un réflexe syndical et un début de conscience syndicale. Ce n’est pas la moindre chose. Elle a permis aussi à ces contrats aidés de comprendre combien un mouvement se construit et combien les chausses trappes se multiplient lorsque l’on commence à gagner.
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