BULLETIN ACADEMIQUE SNES MARTINIQUE n°37 MARS-AVRIL 2008
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SOMMAIRE :
Editorial ;
Appel à la grève ;
Aimé Césaire ;
TZR : le réveil ;
Les contrats aidés ;
Compte-rendu stage COpsy ;
Formation de nouveaux S1 ;
Mutations 2008-2009 ;
Réforme du Bac Professionnel ;
Brèves ;
Fonctionnement du Secteur Non Titulaires ;
Des réseaux et des syndicats ;
IUFM ;
Journée de solidarité ;
Attaque sur les 40%
EDITORIAL
Alors qu’en France les établissements sont à feu et à sang, en Martinique, les collègues semblent peu mobilisés dès lors qu’ils ne sont pas directement concernés par les suppressions de postes. Pourtant, 107 suppressions de postes une fois de plus cette année, cela donne combien de collègues sur les routes à s’épuiser avec des emplois du temps épouvantables et la conscience perpétuelle de ne pas accomplir leur métier comme ils le devraient ? Combien de collègues qui, parce qu’ils sont les derniers arrivés, deviennent des VRP de l’Education, et sautent chaque année espérant pouvoir un beau jour disposer d’un poste fixe ?...
Le SNES Martinique l’a assez dit : il n’y a pas de petites résistances ! C’est pied à pied que nous pourrons défendre notre statut et nos conditions de travail. On peut encore comprendre que des collègues à l’orée de la retraite, aspirent à finir paisiblement leur carrière. Mais même eux le pourront-ils au rythme des suppressions de postes, et des tâches supplémentaires qui nous incombent un peu plus ? Ceci dit, si nous ne faisons pas bloc contre la dégradation de notre métier, nous serons balayés. Or, jamais comme avant, les conditions n’ont été aussi favorables à une riposte. Non seulement de nombreux établissements en France sont en grève mais les élèves sont dans la rue, massivement et durablement. Tout le monde sait que derrière chaque élève il y a au moins deux parents et que les élèves sont bien plus difficiles à manipuler que les adultes. De plus, si les médias ont occulté les manifestations des étudiants contestant la réforme des universités, il ne faudrait pas grand-chose pour que les manifestations des élèves réveillent les étudiants et qu’une flambée embrase le monde de l’Education. Or, si les personnels de l’Education ne sont pas mobilisés, si le SNES n’est pas légitimé partout par le soulèvement des personnels, comment faire entendre fermement notre voix ?
A plus long terme, il faut développer la culture syndicale et le réflexe de résistance chez nos collègues si nous voulons sauver un métier auquel nous tenons massivement.
Le mois de Mai s’annonce chaud en France, faisons en sorte de nous battre ici aussi. Le SNES Martinique propose d’organiser la riposte d’abord en faisant grève partout où les conditions sont rendues possibles. Ailleurs, il faut mobiliser, et commencer par des pétitions sur nos conditions de travail et de vie. Enfin, partout, expliquer aux collègues qu’il n’y a pas de petites résistances ! N’oublions pas que dans la médiatisation actuelle de l’information, il nous faut manifester en nombre pour nous rendre visibles !
Yvon JOSEPH HENRI
Secrétaire académique du SNES Martinique
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