Le point sur les différentes commissions : Bouger pour desserrer l’étau

samedi 10 juillet 2010
par  SNES MARTINIQUE
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[*1. FPMA*]

[*2. FMPA : Déclaration du SNES. Réactions Commentaires*]

[*3. Mutation intra, quelques commentaires*]

[*4. FPMA, suite… ou des réactions de certains collègues.*]

FMPA [1] :

Un chef d’établissement refuse qu’on affecte un collègue dans son établissement parce que sur les projets d’affectation, il était prévu de l’affecter en SEGPA [2] . Forcément un collègue affecté en SEGPA ne peut pas être un bon prof, c’est un rebut !

Collège, lycée, l’un dépasse-t-il l’autre ?

Il y a quelque 10 ans, un inspecteur de mathématiques considérait que lorsqu’un collègue de collège demandait une mutation en lycée, il n’obtenait son visa qu’après inspection favorable. Cet inspecteur n’était pas le seul, et une sorte de point de vue semblait dominer selon lequel, les professeurs de lycée étaient supérieurs à ceux du collège.

Nous avions alors rappelé à notre inspecteur qu’un professeur certifié avait passé un concours l’habilitant à enseigner aussi bien en lycée qu’en collège et que le distinguo entre les deux cycles n’avaient pas de raison d’exister.

C’est pourquoi lors de la FPMA du 28 juin 2010, avons-nous pu nous sentir happés dans le passé, par une machine à remonter le temps !

Alors qu’on évoquait des barèmes et des différences de grade pour une mutation dont une partie des heures se faisaient en CPGE, le chef d’établissement du lycée Joseph Zobel s’est étonnée qu’on puisse affecter en lycée une collègue certifiée non pas sortant de SEGPA , mais qu’on affectait en SEGPA. Comme si les affectations étaient des punitions ou des récompenses qui permettaient de juger de la compétence des collègues ! Sans compter tout le mépris que cette méconnaissance dérangeante de la part d’un chef d’établissement contient pour les élèves de SEGPA – sous-élèves – et leurs professeurs – sous-professeurs indignent d’enseigner à Joseph Zobel !

Les commissaires paritaires du SNES se sont sentis blessés par un tel jugement. Blessés aussi par l’argumentation de ce chef d’établissement qui ne connaît pas ses textes, et dont la morgue cache mal son ignorance. Que sait-il de nos difficultés actuelles ? Apparemment rien. Il ignore semble-t-il que si les enseignements en SEGPA étaient réalisés par des maîtres spécialisés du primaire, spécialement formés à cet égard, ces lieux sont de plus en plus remplis par des collègues débutants du second degré – anglais essentiellement mais aussi EPS – qu’on affecte là à temps complet, sans la moindre formation évidemment. Nous avons rappelé qu’aucun certifié à notre connaissance n’enseigne en SEGPA par choix, mais plutôt par contrainte et parce qu’on l’affecte de force sur de tels postes. C’est tellement vrai que, malgré les demandes syndicales réitérées d’un partage des heures d’enseignement en SGEPA entre tous les collègues d’une même discipline, la majeure partie des collègues refuse d’enseigner ne serait-ce que 3 heures en SEGPA.

Proscrire dans ces conditions toute possibilité d’accéder à un lycée pour un collègue parce qu’il aurait exercé en SEGPA est aussi scandaleux qu’imbécile. C’est, avons-nous rappelé comme si les collègues du lycée Schœlcher s’opposaient à la nomination du successeur de l’actuel proviseur qui part à la retraient, sous prétexte que le nouveau proviseur viendrait d’un collège de la capitale !...

La chute de cette histoire ? Le collègue incriminé par ce chef d’établissement sortait d’un lycée.

FMPA : Déclaration du SNES.

Seul le SNES a fait une déclaration dénonçant la politique du ministère appliquée par le recteur. Ce dernier n’a pas apprécié. Il a considéré que la déclaration du SNES était un beau discours et que lui aussi sait faire de beaux discours et qu’il en aurait préparé un s’il avait pensé que le SNES en ferait un….

La différence, monsieur le Recteur, entre votre discours et le nôtre, est que le nôtre ne fait que refléter la réalité dans laquelle se reconnaissent les collègues et jusqu’aux personnels du rectorat qui, d’un signe de tête, nous ont remercié de prendre leur défense.

Lire la déclaration pour vérifier que le SNES dit vrai !

L’introduction du recteur à la FPMA ou les signes extérieurs de respect

La FPMA a été ouverte par le recteur qui, ne pouvant la présider a tenu d’abord à accueillir l’assemblée (inspecteurs, chefs d’établissement et commissaires paritaires outre les représentants de l’administration responsables du mouvement). Il a rappelé son désir de voir reconnaître la fonction qu’il incarne : il lui paraît normal que l’on se lève à son entrée dans un lieu de réunion, non pas par sentiment personnel mais parce qu’il représente une fonction.

Pourquoi pas après tout ? Il semble que ce soit un des credo de ce recteur. Comme si les personnels enseignants voire tous les personnels de l’éducation avaient au fond un manque de respect à l’égard du recteur… Deux questions se posent :
1. Le personnel enseignant et non enseignant de l’Education manque-t-il de respect au recteur ? Question qu’on pourrait – pourquoi pas ? – poser autrement en s’interrogeant si en Martinique on manque de respect au Préfet, aux Juges, au Procureur de la République, aux chefs d’établissement, aux policiers….
2. Quelle que soit d’ailleurs la réponse à la première question, en quoi le respect des personnels à l’égard du recteur changera-t-il le fonctionnement des institutions, voire l’améliorera-t-il ?

Pour notre part nous répondrons que le recteur ne fait l’objet d’aucun manque de respect. Selon les usages de politesse des uns et des autres, nous nous levons si nous sommes assis et qu’il vient nous serrer la main lorsque nous sommes en audience syndicale par exemple avec lui. Et il ne nous a jamais semblé que le personnel du rectorat manquait de respect au recteur. Plus largement, si les incivilités augmentent dans notre société, nous ne croyons pas aux retours en arrière des usages : d’autres les remplacent, tout aussi efficaces si l’on y prend garde. Ainsi ce n’est pas parce que nos élèves en lycée ne se mettent pas en rang avant d’entrer en classe, ou n’attendent pas pour s’asseoir que le professeur soit d’abord assis, qu’ils manquent de respect de manière générale à leur professeur.

Dès lors on peut décemment s’interroger sur cette espèce de fixation du chef de l’Etat et de notre recteur sur ces usages en tant que signe extérieur de respect. Notamment, en quoi la société japonaise, si policée – en partie d’ailleurs à l’image de la nôtre – est-elle meilleure qu’une autre société ? Nous ne ferons pas l’injure à un recteur si féru de littérature et de civilisation d’ignorer cette caractéristique que les usages correspondent à des lieux et des temps…et qu’il n’existe pas de supériorité d’une culture sur une autre.

Enfin, les signes extérieurs de respect, n’ont-ils pas pour fonction de restaurer des distances que la société moderne abolit ? Et après tout, le président de la République, dans son vocabulaire, lorsqu’il s’adresse à certains manifestants, est-il respectueux des individus ?
Non, le respect ne s’impose pas par des règles mais par le mérite, et la reconnaissance de l’autre, au-delà de sa fonction, dans sa capacité à s’imposer par la justesse de ses analyses, par ses qualités manifestes d’homme au milieu de ses semblables.

Quoiqu’il en soit, tant que les chefs d’établissement et les IPR ne se lèveront pas à l’arrivée du recteur, nous ne voyons pas pourquoi les soutiers que sont les personnels devraient donner l’exemple d’une soumission quelconque à une fonction. Si l’on va plus loin, on pourrait objecter après tout que celui qui accepte de mener une politique inique – quand bien même il se persuade que cela n’est pas le cas – doit assumer dans le regard de celui qu’il écrase, le reproche voire, selon les cas, le mépris.

Ndlr. Pour ceux qui sont d’une génération qui a connu ce que les moins de 30 ou 40 ans ne peuvent pas connaître, ils ont peut-être lu un livre de Françoise Giroud, « La comédie du pouvoir », issu de son passage comme ministre de Valéry Giscard d’Estaing et où elle raconte notamment les lubies d’un certain ministre des finances qui, lorsqu’il pénétrait dans son ministère, ne voulait voir personne dans les couloirs. Les ministres passent….gageons que ses subordonnés dansent !

2Réactions du recteur à la déclaration du SNES2

Une fois la déclaration du SNES lue, dans un silence finalement assez impressionnant si ce n’est au début le bruit de fond du recteur s’entretenant avec l’un des responsables de l’administration rectorale (respect quand tu nous tiens !...) le recteur a repris la parole pour considérer que le discours du SNES était un beau discours et qu’il aurait pu en faire un semblable s’il avait su…

Mais pour le représentant du ministre de l’Education, tout ce que dit le SNES n’est que pessimisme. D’ailleurs notre recteur n’agirait pas s’il ne croyait pas à l’idée que l’Ecole en Martinique pouvait mieux fonctionner.

Ite missa est .

Mutation intra, quelques commentaires

Grâce au SNES – seul syndicat à être intervenu globalement sur les affectations – une bonne vingtaine de collègues ont trouvé une affectation. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, y compris dans notre déclaration à la FMPA, le blocage en aveugle de postes pour un nombre inconnu de stagiaires 18 heures, paralyse en fait le mouvement. Pour 47 postes bloqués, cela faisait une centaine de collègues qui ne bougeaient plus de leur poste.

Chaînes d’affectation & blocages de postes

On appelle chaîne en terme d’affectation et de mutation les cascades d’affectations – et donc de mutations – qui s’enchaînent comme une muraille de dominos qu’on fait s’écrouler. Ainsi en donnant à un collègue l’affectation qu’il demande, il libère son poste qui permet à un autre postulant de le récupérer tout en libérant à son tour pour offrir une affectation à un troisième, et ainsi de suite.

Ce type de chaîne explique pourquoi nous rappelons systématiquement aux collègues de ne pas faire de vœux de mutation en fonction des postes libres sur i-profs mais de ce qu’ils veulent obtenir. Un poste non vacant peut le devenir, la preuve !

Ce travail de titans, qui nécessite de la part des commissaires paritaires militants du SNES un ordinateur dans le cerveau, a pour origine le respect d’un principe clé : satisfaire le plus grand nombre d’individus possibles en fonction des règles liées aux barèmes et aux fonctionnements des affectations. Cela suppose donc – ce que la machine ne sait pas faire – de tenir compte d’un grand nombre de paramètres pour arriver à ces affectations, mais de respecter le plus possible les premiers vœux des candidats. Ainsi une chaîne qui se fait presque exclusivement sur vœux 1, 2 ou 3, correspond au mieux aux souhaits des collègues.

Bien entendu, ce type de chaîne fait partie des vœux des personnels du rectorat en charge du mouvement, mais, faute de temps, nos collègues n’arrivent pas à faire un travail aussi pointu. Ceci explique leur satisfaction devant le travail du syndicat. Ceci peut faire croire à certains autres syndicats qu’il existe une connivence entre le personnel du rectorat et le syndicat. Il existe des relations cordiales de travail ; et, au SNES, nous disons aux uns et aux autres lorsque nous sommes satisfaits et lorsque nous ne le sommes pas. Cette franchise, liée à une véritable connaissance du terrain, loin de toute paranoïa fait que nous travaillons de manière bien plus satisfaisante que d’autres.

Ainsi fallait-il, pour obtenir de pareilles chaînes avec 47 postes bloqués, connaître les postes bloqués pour les stagiaires. Ainsi fallait-il aussi travailler sur ces postes bloqués pour trouver aux stagiaires des affectations qui interdisent aux inspecteurs d’émettre un refus total. C’est ce qu’ont fait les commissaires paritaires du SNES :
  en réclamant bien avant la tenue de la FPMA les postes bloqués,
  en réclamant à de nombreuses reprises d’affecter les stagiaires sur moins de 18 heures pour donner du mou au mouvement,
  en allant jusqu’à proposer à l’inspection des tuteurs parmi leur vivier de tuteurs

Aussi y a-t-il de quoi s’étouffer d’entendre certains représentants syndicaux réclamer pendant la FPMA (pour quoi faire ?) la liste des postes bloqués et, par leurs propos, laisser entendre que certains auraient été destinataires privilégiés de cette liste….

Si pour la plupart des postes concernant lettres, nous avons pu obtenir satisfaction de l’IPR de Lettres, doyen des IPR …tout de même un peu furieux de voir remis en cause son travail ; si pour les mathématiques, nous avons pu aussi globalement obtenir satisfaction sinon sur un ou deux cas ; il n’en fut pas tout à fait de même avec l’IPR d’anglais qui ne connaissait pas ses dossiers et qui donnait plutôt l’impression d’avoir peur d’être débordé, et, pour cette seule raison, freinait des 4 fers qu’il n’avait pas !

Malignement, nous avons suggéré aux IPR d’utiliser leurs poulains, ceux qu’ils bichonnaient dans leurs notes et qui , dès lors, ne leur refuseraient pas l’honneur d’être tuteur….en nous appuyant sur la préparation de la CAPA pour la hors classe des certifiés.

Finalement, c’est près de 20% de mutations améliorées et près de 10% de collègues mutés en plus. Même si c’est un lourd travail, cela vaut le coup de sauver une année de plus le mouvement des personnels et d’améliorer la vie d’un certain nombre de collègues.

Il n’empêche, si l’on continue ainsi, c’est tout le mouvement qui finira par se trouver bloquer, ce que cherche le gouvernement. Voilà pourquoi il faut réagir ! Maugréer dans son coin n’a aucun sens, c’est dans la rue – spectacle oblige – qu’il faut qu’on voie les enseignants ! D’ores et déjà, un mot d’ordre de grève national du SNES est lancé pour le 6 septembre. Les établissements doivent être morts ce jour-là !

FPMA, suite… ou des réactions de certains collègues.

Régulièrement, le SNES et ses représentants commissaires paritaires font l’objet de réactions de la part des syndiqués, voire même de non-syndiqués après chaque CAPA.

Ainsi dès la fin de la FMPA, nous recevions un collègue vociférant confondant enceinte du SNES et Pitt….Si nous pouvons parfaitement comprendre la déception de tel ou tel, chacun doit comprendre plusieurs choses :
1. rien n’interdit à n’importe quel collègue de proposer ses services au SNES et après les élections professionnelles de devenir commissaire paritaire – s’il s’engage à un certain nombre d’obligations- et , après notre congrès et nos élections au sein de nos instances dirigeantes, de prendre une part active au cœur du syndicat. C’est même ce que nous recherchons, en quête d’un renouvellement permanent de nos militants. Le syndicat, lorsqu’on s’y adonne véritablement est usant.
2. Le SNES et ses représentants – commissaires paritaires et/ou dirigeants – acceptent humblement d’être tenus responsables pour tout dysfonctionnement du syndicat. Par contre pouvons-nous endosser l’égoïsme de certains collègues voire l’arrivisme d’autres ?
3. Nous tentons, au mieux, dans un contexte difficile du fait de l’offensive du gouvernement, de protéger les intérêts de nos syndiqués, toutes catégories confondues. Pour ce faire, il faut instaurer des règles que l’administration tente de contourner pour des raisons budgétaires et, dans certains cas, par facilité de gestion. Evidemment, nous nous y opposons. Mais avec quels moyens ?

Ainsi, lorsque nous négocions en FPMA sur une chaîne que le SNES propose, en dernier ressort, c’est l’IPR qui donne au chef de la DPLC son feu vert pour libérer ou non un poste bloqué et permettre ou non la mise en place de la chaîne. Lorsque le syndicat n’est pas d’accord, que peut-il faire sinon protester ?

Il faut donc que tout un chacun comprenne que nous n’obtenons satisfaction que parce que nos dossiers sont travaillés. Et ce travail débouche sur argumentation étayée, logique, qui reprend en fait les propres arguments des IPR. Dès lors ils ne peuvent se déjuger devant l’assemblée. Le feraient-ils qu’ils obtiendraient de toutes les façons satisfaction de la part de l’administration parce que c’est le pot de terre contre le pot de fer. Or l’administration – en termes de personnels – nous soutient souvent parce qu’elle sait que nous défendons les mêmes valeurs. Cela s’arrête cependant là.

Nos recours en cas de désaccord persistant concernent
  le courrier au recteur – et là il faut s’armer de patience et de pugnacité, deux qualités que nous pratiquons de longue date -,
  le TA – et il faut que le collègue concernant fasse sa démarche avec les conseils du SNES – ,
  la grève : qui imagine que pour un collègue non muté, l’ensemble des enseignants fera grève à la rentrée scolaire qui plus est ?

C’est donc en fonction de ces paramètres que nous intervenons en ayant conscience d’abord que nous défendons le droit, que nous défendons les plus vulnérables, et que nous sommes indignés de toute injustice.

Maintenant, être malmenés par qu’on est professeur référent dans un collège ambition réussite est choquant.

Le SNES s’est toujours opposé à la fonction de professeur référent. Il l’a dit, ici et ailleurs. Il n’empêche que chacun est libre de choisir son destin, à ses risques et périls lorsque les sables environnants sont particulièrement mouvants. Cela ne nous empêche pas de défendre les collègues quelle que soit le choix qu’il font dès lors que l’injustice est patente.

Or dans le cadre de notre collègue professeur référent, nous savions qu’il demandait une mutation, et – du fait de son vœu – nous avions œuvré de sorte qu’il obtienne, en ultime maillon d’une chaîne liée au déblocage d’un poste de stagiaire, un lycée selon ses vœux. Tout se passait bien, lorsque l’IPR de math s’est souvenu que le collègue était professeur référent, qu’il avait signé un engagement de 5 ans et qu’en plus, l’IPR n’avait pas de professeur remplaçant pour le collègue. On ajoutera en passant que l’IPR a indiqué que l’année prochaine, les professeurs référents, dispensés jusqu’alors de classe, seraient chargés d’enseigner dans une classe !

Et c’est le SNES que le collègue injurie au motif que le collègue finalement affecté sur le lycée a un barème moindre que le sien !

Nous proposons donc au collègue d’écrire à son IPR, et, nous, fort de son courrier de nous retourner vers l’IPR et le recteur. Las ! notre collègue refuse dit-il « d’être le bras armé »….
Ceci pose un certain nombre de questions en termes de cohérence de la part de nos collègues syndiqués et nous le dirons sans ménagement :
  choisit-on sans raison d’être professeur référent ?
  choisit-on sans raison d’interrompre son engagement ?
  Peut-on obliger qui que ce soit à rester sur un poste de référent, lorsque les constats montrent que d’autres abandonnent pour de multiples raisons dont la première est que 5 ans c’est long ?…
  Peut-on demander au syndicat d’assumer ce qu’on refuse soi-même d’assumer ?

Au-delà de ces questions il convient de méditer à deux ou trois choses. Si l’on se tourne vers un syndicat comme le SNES, ce n’est pas toujours – hélas – par choix idéologique, mais bien souvent parce qu’on le sait efficace. D’où vient alors cette efficacité ? Du travail acharné de ses militants, de la justesse de leurs analyses, de leur force à résister aux coups qui leurs sont portés. Tout en critiquant leur travail, ce qui est somme toute légitime, il faut que chacun s’interroge sur son propre comportement, sur son travail collectif et syndical, sur le droit véritable qu’il s’arroge de protester.

Loin de nous l’idée de museler qui que ce soit. Mais être syndiqué comporte aussi des devoirs, une éthique qu’il convient de rappeler et de travailler si nous voulons être en mesure de remporter les batailles qui s’annoncent pour sauver nos métiers.


[1FPMA : Formation Paritaire Mixte Académique

[2SEGPA : Section d’Enseignement Général Professionnel Adapté. Concernent des élèves ayant des difficultés scolaires lourdes et persistantes. Anciennes SES, les SEGPA -6ème, 5ème, 4ème, 3ème, sont assurées par des 4 professeurs spécialisés du primaire, 3 professeurs d’enseignement professionnel et, en EPS, LV, musique, Sciences Physiques, par des professeurs de collège.


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