Livret d’accueil 2009

mardi 14 avril 2009
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Voici le livret d’accueil, nouvelle formule !!!!!

Edito

Voici la nouvelle version du livret d’accueil du SNES Martinique 2009. Remercions chaleureusement les collègues du syndicat qui ont pris sur eux, malgré une année particulièrement chargée en péripéties et en campagnes électorales, en congrès aussi, pour s’atteler à cet outil nécessaire aux nouveaux collègues qui arrivent en Martinique.

Concernant la situation de l’Education en Martinique, il n’y a rien de fondamentalement changé sinon que peu à peu, année après année, elle continue de se dégrader. Nous avons, cette année, atteint le seuil au-dessous duquel c’est tout notre statut et notre métier qui bascule. Avec 109 suppressions de postes pour la rentrée 2009, c’est quasiment le lycée Schoelcher qui disparaît après quasiment pas loin d’un lycée (selon sa taille !) tous les ans depuis 4 ans. La conséquence de cette situation se fait sentir en matière de difficultés quotidiennes pour nos collègues, obligés de se transformer malgré eux en itinérants de l’éducation avec les conséquences que cela suppose quant à leur vie personnelle et familiale. Sans compter que passer son temps sur la route, use le corps et fragilise des individus déjà obligés – ne serait-ce que pour la correction des copies – de rester longtemps assis. Car, si les postes disparaissent, si on sent une baisse d’élèves, les établissements subsistent et les élèves aussi. La baisse de la population scolaire est un moyen pour l’administration insensiblement de caler les effectifs des différentes divisions sur l’effectif de l’Hexagone. Or nos résultats scolaires sont mauvais, certes parfois de l’ordre de certaines régions de France, mais avec des caractéristiques dues à l’éloignement, à la faiblesse des lieux culturels et à leur répartition sur le territoire, la difficulté d’accès aux livres, etc…

En même temps, la Martinique est traversée, plus sans doute que la Guyane ou la Réunion et même que la Guadeloupe par des mutations qui agitent la classe politique et la plupart des syndicats qui se sont positionnés politiquement en février dernier1 pour une autonomie ou une indépendance de l’île – en accord avec les luttes coloniales que beaucoup ont menées dans le passé. Profitant d’une contestation sociale contre la vie chère, les syndicats à l’origine du mouvement2 , en écartant ceux qui ne partageaient pas totalement leurs revendications politiques, s’en sont emparés pour en faire le fer de lance d’une transformation de la société en tentant de déborder le pouvoir politique local et national. La manœuvre tentait d’imposer, par la voix du peuple qu’ils représentaient dès lors, les champs d’application d’un article 74 non encore soumis au référendum et encore moins dégrossi quant à sa nature véritable.

Les soubresauts nationalistes tentaient de se faire entendre depuis un certain temps, en ostracisant l’entrée de titulaires blancs en Martinique, accusés de « génocide par substitution », parce qu’ils prendraient la place des contractuels martiniquais.

On sait que pour les mouvements castristes, l’Education devait permettre la formation d’un homme nouveau. Couper l’Education de la mère patrie, refermer la Martinique sur elle-même, permet de prendre un pouvoir impossible autrement. De plus, faire croire que l’échec scolaire est lié à une méconnaissance de la culture martiniquaise – tout en faisant table rase du passé – permet de laisser entendre qu’on fera mieux demain….comme en matière de pouvoir. Le leitmotiv politique étant qu’on ne peut réussir ce qu’on a à faire du fait de moyens insuffisants. Forcément les lendemains chanteront.

Mais pendant ce temps, on supprime à tour de bras des postes sans que cela gêne personne. La fonction publique disparaît mais on fait semblant de croire que les départs à la retraite libéreront des postes dans l’emploi public pour les Martiniquais. Ce plus de fonction publique dans le discours est évidemment une escroquerie. Nos responsables politiques et syndicaux savent bien que l’emploi public se ferme, mais ils entretiennent – sans la moindre lutte – le sentiment qu’il suffit de tendre le bras pour avoir des emplois, dès lors que l’on peut disposer des postes de la fonction publique à sa discrétion politique. On imagine les frustrations engendrée dans une population qui connaît un taux de chômage de l’ordre de 30 % en moyenne et qui ne désire rien d’autre qu’un emploi stable de fonctionnaire : l’Etat devient le coupable et pour peu qu’on s’y prenne bien, on pourra vendre autonomie ou indépendance.

Qu’on comprenne bien le sens de ces propos. Si les Martiniquais veulent l’indépendance ou l’autonomie, il n’appartient pas au SNES Martinique de s’y opposer en quoi que ce soit. Certains de nos adversaires nous reprochent de ne pas avoir de ligne politique. Au contraire. La première ligne politique de l’actuelle direction du SNES est la démocratie et le respect des choix populaires dès lors qu’ils ne sont pas manipulés. Comment ne pas comprendre que de la même manière que nous fustigeons les mensonges du ministre, nous ne pouvons accepter que Région, Département ou qui que ce soit, trichent avec autant de vergogne ? Nous ne savons que trop que demain, si les souhaits de notre ministre deviennent réalité, nos nouveaux patrons, comme ceux des Tos, seront les collectivités.

S’il s’agit d’anticiper pour nous passer une nouvelle corde autour du cou, pourquoi s’être battu en 2003 avec tant d’acharnement contre le transfert des Tos ? Les conditions sont-elles meilleures ? Le fait que pour certains on ait affaire à un mouvement « sociétal » modifie-t-il le fond du problème de l’Education et de ses personnels ?

Yvon Joseph-Henri, Secrétaire Académique

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Documents joints

Livret d'Accueil 2009

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