Lycée Schœlcher : Le train de la raison peut toujours se remettre sur les rails…

dimanche 15 novembre 2009
par  SNES MARTINIQUE
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Au stade où nous en sommes, et concernant le lycée Schœlcher, la dernière malveillance de la Région à l’égard de celui-ci – la demande faite au recteur de supprimer des divisions pour ramener l’établissement à 700 élèves – témoigne bien de l’impasse dans laquelle se trouve la collectivité. L’état d’abandon et par voie de conséquence de délabrement dans lequel a été maintenu le lycée – y compris en investissement de matériel pédagogique moderne ou classique – sous prétexte de reconstruction témoigne de la volonté de faire disparaître le fleuron de la Martinique. Las ! Dans le même temps, la qualité du lycée Schœlcher s’impose régulièrement à tous.

Le jeu dangereux qui a consisté pour la Région à vouloir faire cavalier seul dans la reconstruction du lycée en refusant le terrain fourni par la ville de Fort-de-France – en l’occurrence la CACEM – à l’étang Zabricot – puis en abandonnant l’idée de lycée de transit portée par le SNES du lycée Schœlcher, et enfin en considérant que l’implantation d’un bâtiment de cette ampleur, à cet endroit, pouvait se faire sans collaboration étroite avec la ville de Fort-de-France ; bref, ce jeu dangereux s’est retourné contre ses initiateurs malgré leur ultime tentative d’exploiter politiquement le rejet du permis de construire. Bloquée du fait du refus du permis de construire, se drapant dans un mépris hautain à l’égard du maire et de ses services , la Région s’agite de manière désordonnée, comme un animal pris au piège, déclarant tour à tour qu’on ne reconstruira pas le lycée Schœlcher puisque le permis est refusé, qu’on abandonnait toute nouvelle construction de lycée, et qu’on éparpillerait les élèves sur les autres lycées de l’île.

Las ! La majeure partie des élèves du lycée vient de Fort-de-France. Dépendants d’un secteur précis de carte scolaire ces élèves protesteraient à juste titre, ainsi que leurs parents si on les obligeait à se rendre au Marin ou au Lorrain par exemple. Sans compter qu’on n’imagine pas le déséquilibre brutal qui en résulterait pour les établissements d’accueil. Nous ne parlerons pas des personnels puisqu’ils ne comptent manifestement pas, réduits qu’ils sont à des variables politiques en vue d’échéances. Sentant sans doute le retour de manivelle, la Région a cette fois semble-t-il intimé l’ordre au recteur de supprimer assez d’élèves à la prochaine rentrée pour faire descendre l’effectif du lycée à 700 – quand le futur lycée promis par la même Région devait pouvoir accueillir 1500 élèves ! - . Difficile d’être meilleur allié d’un Etat qui bazarde la fonction publique en supprimant des centaines de postes tous les ans dans le Second Degré de l’Académie ! Le recteur doit jubiler….et les personnels qui seront éjectés du lycée doivent déjà affûter leur votes de censure pour les prochaines échéances…

On le voit, on est dans une impasse pour rien puisque la voie existe et qu’elle a toujours existé.. Outre l’idée qu’on ne gouverne pas par oukases, il paraît normal d’entendre ce que veulent les usagers, voire la grande majorité des Martiniquais. Inlassablement ils répètent qu’ils entendent bien maintenir le lycée Schœlcher. Il faut donc le garder. Qu’il soit classé tout ou partie ne change rien. Des fonds sont disponibles pour étudier la résistance du lycée – et des autres établissements également -. Quelle que soit l’option, il existe une solution :
 soit il faut maintenir le lycée tel quel car il est classé et conservable moyennant des travaux adéquats ;
 soit il faut conserver la façade et l’on peut disposer de l’arrière plan, et dès lors tout est possible en modifiant ou en repensant totalement le projet initial ;

Dans tous les cas de figure, si le maintien de l’établissement en activité pose un problème insurmontable à la Région – quelle que soit l’hypothèse retenue : rénovation lourde ou reconstruction du lycée ; et ce malgré la promesse initiale d’opération à tiroir – l’option première d’un lycée de transit à l’Etang Zabricot reste possible. Le maire de Fort-de-France en effet a proposé au Président de Région de garder sous le coude cette opération et de rencontrer ses services pour envisager une solution au lycée Schœlcher.

Dès lors qu’un dialogue est possible, il n’y a aucune raison pour que des hommes politiques responsables ne puissent trouver une solution satisfaisante pour tous, principalement la jeunesse scolarisable du pays et ceux qui l’encadrent. Cela permettrait, accessoirement, de redonner du crédit à une classe politique qui en a bien besoin !


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