Vendredi 6 novembre 2009, un CA ordinaire au lycée Schœlcher…
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Ce vendredi 6 novembre 2009 s’est tenue la séance d’installation du nouveau CA 2009-2010 du lycée Schœlcher. Ce fut l’occasion pour les participants d’évoquer un certain nombre de problèmes, dont l’avenir du lycée.
La section locale du SNES Martinique a ainsi pris la parole pour évoquer la pétition en cours pour réclamer de la Région le personnel nécessaire au bon fonctionnement du lycée : deux agents d’entretien supplémentaire, 3 vigiles pour surveiller les 3 entrées du lycée. En effet, du fait d’un effectif limité à 9 personnes pour un établissement qui s’étend sur 2 hectares de terrain – sans oublier l’entreprise payée par la Région pour ne plus embaucher de contrats aidés afin d’assurer ponctuellement l’entretien des espaces verts - , le personnel chargé de l’entretien du lycée n’en peut plus. Il court d’un point à l’autre pour laisser la salle qu’il nettoie afin de, vite, veiller à l’ouverture des portes et faire un travail qui ne devrait pas être le sien dans des conditions d’insécurité et malconfort évident.
Le lycée Schœlcher est en effet laissé à l’abandon par une Région qui, après avoir envisagé de le fermer sur le champ, laisse entendre qu’elle se contentera de le faire mourir à petit feu, en demandant au recteur – qui semble accepter – de supprimer une nouvelle classe de seconde à la prochaine rentrée scolaire. Il ne faut pas être grand grec, comme le disaient nos aînés, pour comprendre qu’en supprimant, année après année, des classes de secondes – qu’on ouvre dans un ou des établissements voisins – on tue lentement mais sûrement le recrutement de n’importe quel lycée. De plus, ce n’est manifestement pas une seule classe de seconde qui est en cause puisque la Région envisage de réduire le lycée à 900 ou plus sûrement 700 élèves. Il faut donc s’attendre à des suppressions de postes en masse, et à une nouvelle quantité de professeurs sur les routes. Si certains en avaient jamais douté, la démonstration est définitivement faite que le meilleur allié du gouvernement en matière de destruction de l’Education, c’est la Région !
Cet ultime avatar d’une histoire vaudevillesque sur le lycée Schœlcher témoigne, s’il en était besoin de ce que, depuis de nombreuses années, le parti politique en charge des destinées de la Région, tente par tous les moyens de tuer le lycée, par idéologie imbécile. Cet ultime rebondissement d’une aventure commencée il y a maintenant pas loin de 10 ans témoigne, s’il en était besoin de l’incompétence de l’équipe au pouvoir, dont la gestion, erratique, ressemble bien plutôt à la démarche d’un aveugle à la recherche de son chemin, qu’à la gestion qu’on est en droit d’attendre d’une équipe d’élus régionaux dignes de ce titre.
Avancer de surcroît, comme la région l’a fait auprès du chef d’établissement, que le lycée Schœlcher est sur-doté en personnel d’entretien relève de la provocation. A l’heure actuelle, le personnel en place n’est plus en mesure d’assurer un entretien satisfaisant des salles tant sa charge de travail est lourde. Il n’empêche que le lycée Bellevue, lui, se dote d’une entrée supplémentaire et est pourvu d’un personnel supplémentaire pour y faire face avec une superficie moindre et des bâtiments mieux entretenus que le lycée Schœlcher.
La section du SNES du lycée Schœlcher adresse dès lors un avertissement solennel à la Région, renouvelant les propos tenus par un de ses représentants à monsieur Soumbo lors de la réunion que ce dernier avait tenu sur l’avenir du lycée après le rejet du permis de construire. La communauté du lycée Schœlcher que représente le SNES de l’établissement ne se laissera pas anéantir sans réagir :
– Qu’on tente de diminuer d’une classe notre effectif à la prochaine rentrée,
– qu’on tente d’éparpiller dans l’année à venir ou les années à venir notre communauté,
– qu’on tente d’abandonner tout projet de rénovation lourde ou de reconstruction du lycée Schœlcher
et l’on trouvera une réplique saignante pour ces hommes politiques méprisants des hommes et ces recteurs aux politiques conciliantes par simple intérêt politicien. Nous n’hésiterons pas non plus une seconde à transformer notre lutte en lutte politique et en consignes de vote pour les prochaines échéances.
Le 6 novembre 2009
Le bureau du SNES du lycée Schœlcher