Violences au clg Lagrosillière et préavis de grève au clg des Trois Ilets
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Violences au collège Lagrosillière à Sainte Marie
Le SNES Martinique apporte son soutien plein et entier au collègue d’EPS du clg Lagrosillière qui a été agressé hier par un élève de la SEP du lycée professionnel.
Une fois de plus, ce sont les professeurs et les CPE qui se retrouvent directement aux prises avec des élèves dont la prise en charge ne peut être que spécifique. Or, faute d’adultes, faute de moyens, faute de volonté politique, on abandonne élèves et personnels d’enseignement dans un face à face dangereux. Si l’on veut une efficacité véritable dans la prise en charge des élèves, il faut bien admettre que le rôle de l’enseignant n’est pas – sauf exception – de jouer au gendarme. Le maintien de l’ordre revient à des personnels dûment identifiés comme tels, mais – hélas – en nombre de plus en plus réduit.
Autre problème : la rapidité de la sanction. C’est, semble-t-il, parce que le jeune homme croyait son affaire réglée et toute sanction abandonnée, qu’il a cru à une méchanceté du professeur lorsque finalement la sanction est tombée.
Faut-il rappeler qu’en accueillant tout public, sans encadrement spécifique, on condamne à l’échec ce type d’élève, tout en nuisant à la progression de tous les autres. Au moment où Conseil d’Etat et l’Institut Montaigne sortent des rapports qui soulignent évidemment l’échec de l’école mais oublient de dénoncer des réformes sur empilées, il importe de dénoncer une politique de privatisation et de démantèlement du service public qui ne fait qu’accroître les inégalités.
Préavis de grève pour le collège des Trois Ilets
Monsieur le Recteur,
J’ai l’honneur de vous informer que le SNES Martinique dépose un préavis de grève pour la journée du 20 mai prochain, de 6h30 à 18h pour le collège des Trois Ilets afin de protester contre les exactions du chef d’établissement. Comme nous vous l’avons écrit, ce dernier a établi un tribunal comprenant outre la principale, le principal adjoint, le CPE et le collègue coordonateur de la discipline devant lequel elle a fait comparaître une collègue TZR de manière infantilisante et dégradante au point que notre collègue se retrouve totalement déstabilisée.
Nous vous avons écrit à ce sujet, sans réponse à ce jour, ce qui ne laisse pas de nous inquiéter : les chefs d’établissement à travers leur récente bronca aurait-il maintenant toute licence du rectorat ? Ils semblent en tout cas le penser comme en témoignent de nombreux dérapages que nous semblons dénoncer en vain.
Nos collègues lèveront ce préavis s’ils sont entendus par le rectorat et que des apaisements leur sont donnés quant à la condamnation sans appel de votre part du rectorat des procédés de ce chef d’établissement.
Dans cette attente,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Recteur, en l’expression de notre considération dévouée.