Violences scolaires
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Communiqué du SNES Martinique
Une collègue a été agressée au mois de décembre au collège Trianon suite à une intrusion de parents. A trois reprises ce professeur a tenté de porter plainte à la gendarmerie. A chaque fois les gendarmes ont refusé de prendre la plainte du fonctionnaire agressé, en lui indiquant que ce n’était pas la peine de le faire ou qu’ils n’avaient pas le temps.
Suite à l’agression d’un surveillant et d’un professeur du collège le Mardi 26 janvier 2010, les gendarmes ont libéré l’auteur des coups quelques 10 minutes après le surveillant agressé et entendu le jour même.
Le SNES Martinique s’insurge du traitement des faits de violence physique à l’encontre de plusieurs collègues. Les différents représentants de l’état ont-ils oublié que nous sommes fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique ? Il nous semble que le traitement réservé à ces mêmes actes, dirigés vers un fonctionnaire de l’intérieur ou de la justice, n’est que trop différent.
Nous souhaiterions que l’ensemble des services de l’état puissent se coordonner et rappeler à tous leur mission.
Le SNES Martinique s’étonne également de la faiblesse de l’interface Education Nationale-Justice-Police en Martinique, qui pourtant fait partie des priorités gouvernementales et qui nous semble primordiale dans la gestion des actes de violence ou de leurs préventions.
Communiqué de la FSU Martinique
La FSU Martinique est atterrée par les récents événements au collège Trianon et la relation qui en est faite. Nous sommes indignés par la condamnation lancée à chaud du comportement d’un surveillant, mis en cause par le rectorat sans que soit pesée la responsabilité de chacun.
Qu’on soit bien d’accord : aucune violence ne peut exister au sein d’un établissement scolaire. Mais la communauté éducative du collège Trianon se bat en vain depuis trop d’années pour tenter de faire progresser les élèves au milieu de difficultés sans nom dont l’origine est identifiée. A maintes reprises, les personnels ont saisi l’administration rectorale pour qu’elle intervienne afin de mettre un
terme à des difficultés importantes de gestion.
Il faut bien constater que c’est en vain et qu’un climat délétère s’est installé.
Dès lors, nous trouvons facile et démagogique d’incriminer un surveillant qui, violemment agressé, dans un climat déjà lourd du fait de précédents importants, a cru sa vie en danger et est allé s’armer dans sa voiture. Outre l’absence de mesures, l’absence de personnels de police autour de l’établissement et de vigiles, force est de constater que d’une manière générale, et malgré leur demande insistante, les personnels de vie scolaire n’ont aucune formation pour faire face à la
violence à laquelle ils semblent confrontés de plus en plus régulièrement. Si le recteur Siganos est conscient de la situation et tente de prendre à bras le corps la situation, les premiers responsables doivent avant tout faire amende honorable avant d’accuser ceux qui sont abandonnés sur le terrain, victimes expiatoires d’un genre nouveau de cirque romain.